Concert Aïda du 4 décembre
PROGRAMME
La musique de chambre aurait-elle des prétentions symphoniques ? Quand Beethoven réunit cordes, bois et cuivre en septuor, il réinvente le divertissement. Et quand Hasenhörl réduit l’orchestre de Strauss à un quintette, il en préserve la richesse et l’humour originels. En petit nombre, les musiciens de l’Orchestre national du Capitole voient les choses en grand.
Strauss, Till l’Espiègle, grotesque musical
Beethoven, Septuor pour cordes et vents en mi bémol majeur
Berwald, Grand septuor en si bémol majeur
DISTRIBUTION
Emilie Pinel, clarinette
Marion Lefort, basson
Eloy Schneegans, cor
Guilhem Boudrant, violon
Mayliss Cain, alto
Fanny Spangaro, violoncelle
Damien-Loup Vergne, contrebasse
PRÉSENTATION DU PROGRAMME
«Sortez donc mon septuor un peu plus promptement», s’agace Beethoven auprès de son éditeur, ajoutant que «les foules sont dans l’attente». Il faut dire que l’ouvrage bénéficie d’un réel succès et que Beethoven en est suffisamment satisfait pour le dédier à l’impératrice Marie-Thérèse. Certes, le compositeur prétend y avoir placé «beaucoup d’imagination mais peu d’art», mais l’union de cordes, bois et cor en septuor est d’autant plus nouvelle que la variété des idées est à la mesure de la richesse de timbres.
Till l’Espiègle traduit les farces et grimaces d’un coquin jusqu’à sa condamnation à mort par le tribunal. Le musicologue Franz Hasenhörl en tira, sous le titre de Till Eulenspiegel – einmal anders ! [Till l’Espiègle – pour une fois différent !], une «grotesque musicale» rassemblant les passages les plus pittoresques du poème symphonique de Strauss.
Franz Berwald est le plus grand compositeur suédois de musique instrumentale. On lui doit de nombreuses œuvres de musique de chambre et six magnifiques symphonies. Son Septuor, écrit en 1828, marche sur les traces de celui de Beethoven et regorge de thèmes soutenus par une véritable expression romantique.
Retour