Interview - Bobby Cheng

Bobby Cheng, hautbois solo de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse, interprètera le Concerto pour hautbois en do majeur de Mozart à l'occasion du premier concert Aïda de la saison. Nous avons eu le plaisir d'échanger avec lui pour en savoir plus sur son parcours et sur les coulisses de ce concert.

Bobby, vous êtes hautbois solo de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse depuis 2016, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

J’ai commencé le hautbois à l’âge de 8 ans et j’ai fait mes études avec le professeur Song-Lam YIU dans mon pays natal (Hongkong) à la Hong Kong Academy for Performing Arts. Je suis arrivé en France en 2014 pour poursuivre mes études en Master au CNSM de Lyon avec Jean-Louis Capezzali et Jérôme Guichard. Juste avant d’avoir terminé mes études, j’ai intégré l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
 

Depuis votre arrivée en tant que hautbois solo, quels sont les concerts et événements qui vous ont particulièrement marqué ?

Je n’ai pas de concerts et événements qui m’ont particulièrement marqué parce que chaque concert est une aventure spéciale. Mais si je devais choisir des moments forts, ce seraient les tournées avec notre cher Maestro Tugan Sokhiev et la découverte de salles magnifiques à Vienne, Tokyo, en Amérique du sud, etc. J’ajouterais aussi bien sûr les concerts avec de jeunes chefs comme Lahav Shani, Klaus Makela et notre futur directeur musical Tarmo Peltokoski.
 

À l’occasion du premier concert Aïda de la saison, le 19 octobre prochain, vous interprèterez le Concerto pour hautbois en do majeur de Mozart, pourquoi avoir choisi cette œuvre ?

Le Concerto pour hautbois de Mozart est l’un des concertos les plus connus et les plus importants du répertoire pour hautbois. C’est un concerto facile à écouter qui va plaire au public. C’est allant, c’est pétillant mais c’est aussi très doux et beau. Ce sont 20 minutes de joie que j’aurai plaisir à partager avec le public d’Aïda.

Au cours de votre parcours, vous avez joué en tant que soliste avec de nombreux orchestres sur différents continents. Que ressentez-vous lorsque vous jouez un concerto avec vos collègues de l’Orchestre national du Capitole ?

J’ai déjà eu l’occasion de jouer un concerto avec mes collègues de l’Orchestre national du Capitole il y a quelques années. La différence avec d’autres orchestres, c’est qu’avec l’ONCT il n’y a pas de stress (ou peu de stress). Non seulement parce que je joue à la maison mais aussi parce que je ressens un énorme soutien. Depuis mon arrivée à l’ONCT, l’ambiance avec mes collègues musiciens et le public est très conviviale. À Toulouse, c’est une grande famille.

Dans le cadre du projet de Mécénat Solidaire porté par Aïda, vous avez participé à plusieurs concerts et médiations à destination de publics qui découvraient la musique classique. Que retenez-vous de ces expériences ?

Je remercie profondément l’Association Aïda pour les projets qu’elle a soutenus et proposés depuis mon arrivée à Toulouse. L’association fait un pont entre les musiciens et les publics qui sont moins habitués à la musique classique, les étudiants par exemple qui n’y ont pas toujours accès. Ce rôle est important pour susciter l’intérêt et faire découvrir la musique classique et le spectacle vivant.

Un mot pour terminer ?

J’espère que vous allez aimer le concerto que je vais interpréter. Merci à Toulouse et aux toulousains d’apprécier l’orchestre et de le soutenir. Je suis impatient de vous retrouver à l’occasion de ce concert !