Interview de Christophe Ghristi
Christophe Ghristi, Directeur artistique de l'Opéra national du Capitole de Toulouse, nous présente sa nouvelle saison et vous donne rendez-vous le mercredi 4 octobre prochain pour une matinale inédite !
Christophe, vous êtes Directeur artistique de l'Opéra national du Capitole de Toulouse, pourriez-vous nous présenter cette fonction ?
L’Opéra national du Capitole est une des grandes maisons lyriques de France et d’Europe, avec une tradition forte, et des équipes de haut niveau : ateliers de décors, de costumes et de maquillage, de nombreux métiers techniques, un chœur, un ballet et l’Orchestre national du Capitole dans la fosse. J’ai l’honneur et le bonheur d’établir la programmation de ce magnifique vaisseau.
Cette saison débute avec une nouvelle production des Pêcheurs de perles de Bizet, pourriez-vous nous la présenter ?
Les Pêcheurs de perles, c’est une œuvre de jeunesse de Bizet, dix ans avant Carmen. C’est un opéra qui se joue dans un Orient de fantaisie, comme on en a beaucoup écrit au XIXe siècle, mais transcendé ici par le génie lumineux et sensuel de Bizet. Nous en donnons une nouvelle production qui réunit toutes les forces de la maison (chœur, ballet, orchestre), dans une mise en scène de Thomas Lebrun, qui est un chorégraphe de grand renom, les décors somptueux d’Antoine Fontaine, les costumes flamboyants de David Belugou, et porté bien sûr par une formidable équipe de chanteurs.
Quels seront les autres temps forts de la saison 2023/2024 de l'Opéra national du Capitole ?
Par principe, chaque fois que le rideau se lève, ce doit être un temps fort : telle est l’essence de notre métier ! Après Les Pêcheurs, le Ballet dansera un des fleurons du ballet romantique, la merveilleuse Sylphide. Puis Olivier Py viendra mettre en scène une nouvelle production de Boris Godounov, le chef-d’œuvre de Moussorgski, avec le grand baryton Matthias Goerne dans le rôle-titre. Un vrai événement !
Quelle(s) soirée(s) recommanderiez-vous à des entreprises qui souhaiteraient faire découvrir l'univers du spectacle vivant à leurs clients ou collaborateurs ?
Pour une toute première fois, côté opéra je conseillerais justement Les Pêcheurs de perles, Boris Godounov, mais aussi Cendrillon de Rossini ou Eugène Onéguine de Tchaïkovski. Côté danse, le ballet La Sylphide ou le spectacle Feux d’artifice, qui réunit trois courtes pièces chorégraphiques, sont de bonnes portes d’entrée.
Quels seront les principaux projets de l'Opéra associés à Aïda cette saison ?
Il faut d’abord évoquer le Bus Papageno, un projet pédagogique de grande envergure : c’est une adaptation en français et en une heure de La Flûte enchantée de Mozart qui va tourner dans les écoles et dans toute la région, de la métropole toulousaine à l’Aveyron et du Gers à l’Ariège ! Je suis heureux que nous puissions partager avec les enfants l’humanisme si réconfortant de Mozart. Aïda nous soutient également pour notre politique audiovisuelle. Et de ce point de vue là, nos productions sont très demandées puisque Les Pêcheurs de perles, Boris Godounov et Eugène Onéguine seront captés cette saison.
Le 4 octobre prochain, l’Opéra et Aïda invitent une artiste extraordinaire, Brigitte Lefèvre, pourriez-vous nous la présenter ?
Brigitte Lefèvre est une figure déjà historique de l’histoire de la Danse en France ! Elle a été petit rat puis danseuse à l’Opéra national de Paris puis elle a dirigé le Ballet de l’Opéra pendant près de 20 ans, avec une force de conviction et un instinct artistique fabuleux. Elle a aussi toujours prêté attention aux enjeux sociétaux et économiques d’une telle institution. Ses idées sur le sujet sont d’une clairvoyance formidable.
Quels seront les principaux thèmes abordés à l’occasion de cette matinale ?
J’imagine que nous parlerons de l’importance de ces grandes institutions, des enjeux récents qu’elles accompagnent ou qu’elles affrontent. Et puis nous parlerons bien sûr de l’importance du mécénat, importance économique mais aussi symbolique. Enfin nous aurons le plaisir de présenter aux fidèles d’Aïda notre nouvelle directrice de la Danse, Beate Vollack, une personnalité hors du commun.
Un mot pour terminer ?
D’abord remercier Aïda de son soutien à l’Opéra national du Capitole puis inciter le plus large public possible à venir voir nos productions. Un théâtre n’existe pas sans public. Nous avons la chance d’avoir à Toulouse une institution exceptionnelle : c’est aussi au public de travailler à sa pérennité !
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