[INTERVIEW] Geneviève LAURENCEAU
Dans le cadre de notre partenariat avec le Festival de Toulouse qui se tiendra du 8 au 24 juillet 2022, nous avons eu l'opportunité d'échanger avec Geneviève Laurenceau, brillante violoniste et ancienne Premier Violon Solo de l'ONCT, qui se produira à l'occasion du festival le mardi 12 juillet 2022 à 20h au Parc Raymond VI.
Nous avons le plaisir de vous retrouver dans la programmation de la première édition du Festival de Toulouse, quel répertoire aborderez-vous pour ce concert ?
Geneviève Laurenceau : Un répertoire entièrement pensé et conçu pour se marier avec les chants d’oiseaux, en rapport avec la nature et la dramaturgie de ce spectacle. Schumann, Granados, Williams, Dvorak, Casals : des pièces hétéroclites, souvent romantiques, méditatives ou virtuoses, qui vont, avec les chanteurs d’oiseaux, faire voyager notre public jusqu’en des lieux bien éloignés d’une salle de concert…
Pourquoi avoir répondu favorablement à cette première édition du Festival de Toulouse ? Quel est votre rapport personnel avec cette ville ?
Geneviève Laurenceau : C’était une vraie joie que de pouvoir répondre favorablement à l’invitation de Julien Martineau, qui est un ami et que j’estime également beaucoup en tant que musicien. Et ce sera une joie au moins aussi grande de revenir jouer à Toulouse, pour la première fois depuis que j’ai quitté l’Orchestre national du Capitole.
J’ai vécu dix ans à Toulouse et y ai partagé avec le public toulousain et mon ancienne « famille » de musiciens toulousains des moments très forts, musicaux et humains. Je pense - j’espère - que le charme opérera à nouveau le 12 juillet prochain !
Vous avez occupé durant de longues années le poste de Première Violon Solo au sein de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Geneviève Laurenceau : J’ai beaucoup, beaucoup de souvenirs magnifiques avec l’orchestre, à Toulouse et pendant nos tournées a l’étranger.
Jouer Sheherazade de Rimsky-Korsakov dans la Halle aux grains avec Tugan Sokhiev en fait partie. Les concerts avec Giovanni Antonini aussi, avec lequel je corresponds toujours et qui a sûrement été celui qui m’a fait mettre un pied dans le langage musical baroque. Les concerts avec Lahav Shani, inoubliables aussi.
Je crois que le public toulousain est celui que rêverait d’avoir toute formation dans le monde. J’ai rarement senti et vécu une telle ferveur, un tel amour entre un public et son orchestre. C’est une fierté immense pour la ville de Toulouse que d’avoir réussi ce pari d’inclure l’orchestre dans la vie et le cœur de ses habitants.
Durant votre période toulousaine, vous avez travaillé avec Aïda. Comment présenteriez-vous le rôle de cette association auprès de l’Orchestre et des musiciens et comment vous a-t-elle accompagnée dans vos projets artistiques ?
Geneviève Laurenceau : J’ai pu apprécier cette relation si précieuse dans la vie de l’orchestre avec Aïda et ce modèle qui désormais a fait des émules un peu partout en France. C'est le meilleur exemple d’un échange gagnant/gagnant : une façon très intelligente de soutenir une formation orchestrale en la faisant rayonner à Toulouse et de part le monde, grâce au dynamisme de ses entreprises.
Je reste très reconnaissante à Aïda d’avoir soutenu à diverses reprises mon cher festival de musique d’Obernai, qui fêtera cette année ses 12 ans d’existence, et auquel j’invite chaleureusement le public toulousain à nous rejoindre (du 22 au 29 juillet) !
Quel regard portez-vous sur la programmation de cette première édition du Festival ?
Geneviève Laurenceau : Une programmation très hétéroclite et qui devrait plaire à un large public ! Nul doute que Julien Martineau ne manque pas d’idées, ni de ressources pour développer ce nouveau très beau festival… je lui souhaite de nombreuses et belles éditions !
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Merci beaucoup à Geneviève Laurenceau pour cet échange.
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