Interview - Laurent Marfaing


Dans le cadre de notre engagement avec le Festival de Toulouse, nous avons eu la chance d'échanger avec Laurent Marfaing, altiste et membre fondateur du Quatuor Modigliani qui figure parmi les quatuors les plus demandés de notre époque. Pour célébrer le 20ème anniversaire de leur formation, les musiciens se produiront le 8 juillet prochain à 21h à l'Auditorium Saint-Pierre des Cuisines. Au programme de cette soirée : trois chefs-d’œuvre de la littérature pour quatuor à cordes dont La Jeune Fille et la Mort de Schubert ! 

Quatuor Modigliani


Laurent, vous êtes membre fondateur du Quatuor Modigliani que nous aurons le plaisir de (re)découvrir le 8 juillet dans le cadre du Festival de Toulouse. Pourriez-vous nous présenter cet ensemble et son projet artistique ?

Notre histoire musicale a débuté il y a 20 ans dans les couloirs du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où nous étions étudiants. Notre quatuor est avant tout la rencontre amicale de 4 musiciens qui ont souhaité faire et partager l’incroyable répertoire du quatuor à cordes. Notre amour de la musique s’exprime depuis maintenant 20 ans avec des moments forts et émouvants, notamment dans les grandes salles internationales de musique de chambre (Londres, Amsterdam, Tokyo…) mais également une importante discographie de 13 enregistrements.

Soucieux de transmettre notre parcours, nous avons développé des activités pédagogiques avec un Concours International organisé à Bordeaux. Notre histoire musicale se poursuit au fil des rencontres et programmes et nous sommes très heureux de partager notre expérience avec les jeunes quatuors en devenir.

Cette année, nous célébrons les 20 ans du quatuor avec un programme unique que nous avons enregistré et que nous aurons beaucoup de joie à présenter au public toulousain le 8 juillet.
 

Pouvez-vous présenter le programme que vous interpréterez dans le cadre du Festival de Toulouse ?

Nous sommes très heureux de retrouver Toulouse avec notre programme anniversaire et de contribuer au développement d’un jeune mais ambitieux festival.

Nous ouvrirons ce concert avec le quatuor op 54 n°1 de Joseph Haydn, quatuor de jeunesse du compositeur considéré comme le père fondateur du genre avec lequel le quatuor s’est construit il y a quelques années. Nous poursuivrons avec une pièce de genre, la Sérénade Italienne d’Hugo Wolf, un véritable petit bijou musical.

Nous terminerons avec une œuvre majeure du répertoire de musique de chambre avec le quatuor « La Jeune fille et la Mort » de Franz Schubert, œuvre magistrale que nous avons eu le plaisir d’enregistrer récemment pour notre intégrale des quatuors à cordes de Schubert !

 

Vous exercez votre activité de chambriste à temps plein, pourriez-vous nous présenter votre quotidien de travail et votre fonctionnement en quatuor ?

Il est très important de développer un travail de fond quotidien car un quatuor a besoin de se connaître humainement et artistiquement. C’est une formation des plus exigeante où le hasard n’a pas sa place !

Nous vivons tous les quatre à Paris et avons la chance de bénéficier du soutien de mécènes qui hébergent le quatuor durant nos journées de répétition. Nous répétons tous les jours afin de perfectionner notre maîtrise du répertoire et notre vitalité artistique.

Nous avons la chance de pouvoir exercer notre passion pour la musique de chambre à cent pour cent et donc de nous consacrer exclusivement au quatuor.
 

En 1999, vous avez obtenu la Bourse Aïda, pourriez-vous nous raconter vos souvenirs de cette expérience avec les musiciens de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse ?

Quelle formidable expérience ! J’étais en cursus de perfectionnement au Conservatoire de Toulouse et mon professeur m’a présenté à cette bourse. J’ai eu la chance d’être sélectionné et d’intégrer l’orchestre comme stagiaire. Je garde un excellent souvenir de l’accueil du pupitre qui était véritablement soucieux de la formation apportée aux jeunes étudiants. J’ai eu l’honneur d’être dirigé par Michel Plasson dès mes premières sessions avec l’orchestre, ce fut très motivant pour poursuivre mon désir de devenir musicien professionnel.

Les Bourses permettaient d’apprendre le métier et de découvrir la véritable exigence du monde professionnel et de la scène. Il ne faut jamais oublier que la scène reste la meilleure formation pour un jeune artiste ! En ce sens, l’expérience avec Aïda fut bénéfique et un véritable tremplin pour la suite de mon parcours.

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Un grand merci à Laurent Marfaing pour cet échange et ses réponses.

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Festival de Toulouse

Festival de Toulouse
27
juin
2023