Interview de Pierre d'Agrain, Président d'Aïda

AÏDA, UN ENGAGEMENT DURABLE POUR L’OUVERTURE ET L’ACCÈS DE TOUS À LA MUSIQUE

Pourriez-vous nous présenter les grands axes du mécénat d’Aïda auprès du Théâtre pour la saison 21-22 ?

Pour cette saison de reprise après une longue période sans spectacles, notre association accompagnera les moments forts de la saison du Théâtre du Capitole. Nous participerons à l’ensemble des productions programmées au Théâtre cette saison avec les Billets Passions et en soutenant deux grands projets : le Bus Figaro (projet éducatif) et Toiles Étoiles (création chorégraphique de Kader Belarbi). Aïda accompagnera également le Théâtre du Capitole dans son partenariat avec Radio Classique ainsi que certaines tournées du Ballet du Capitole. Enfin, une Soirée de Gala sera organisée le samedi 19 mars 2022 dans le cadre de la très attendue production de Platée. Les fonds levés lors de cette belle soirée seront reversés au projet pédagogique du Bus Figaro.

Aïda est engagée depuis plusieurs années en faveur des projets éducatifs du Théâtre du Capitole : quels éléments motivent cette initiative ?

Notre association est engagée depuis de longues années pour l’ouverture et l’accessibilité de la musique vivante au plus grand nombre. Lorsque Christophe Ghristi nous a sollicités pour soutenir les grands projets éducatifs du Théâtre du Capitole, il a été naturel pour Aïda de s’engager dans cette démarche. Nous avons pu vivre de véritables aventures humaines et éducatives notamment avec les projets Orphée et la Péniche Offenbach et nous attendons avec impatience la création du Bus Figaro programmée au printemps 2022.

Comment votre soutien en faveur du Théâtre et de l’Orchestre national du Capitole s’inscrit-il dans votre engagement auprès de la culture sur le territoire ?

Notre engagement s’inscrit dans une idée de rapprochement entre le monde culturel et économique. Ce soutien repose sur l’excellence artistique du Capitole mais également sur l’engagement territorial des entreprises au bénéfice de la Culture. Aïda est engagée depuis plus de 30 ans pour le rayonnement culturel du territoire en soutenant les tournées, les actions audiovisuelles, permettant ainsi à Toulouse et sa région de rayonner au-delà des frontières. De plus, nous sommes soucieux de l’engagement de proximité afin de permettre au plus grand nombre de disposer de l’excellence et de l’émotion du Théâtre et de l’Orchestre

Comment s’articule le mécénat d’Aïda en cette période de crise économique ?

Toulouse a directement été concernée par les conséquences économiques de la pandémie. Le secteur aéronautique et industriel, dominant sur notre territoire, a été touché de plein fouet par les différentes restrictions de déplacement et de confinement que nous avons vécues. Néanmoins, nous avons réussi, en adaptant nos dispositifs, à maintenir et fidéliser des entreprises qui sont restées présentes à nos côtés malgré leurs difficultés. Je tiens d’ailleurs à les remercier chaleureusement pour leur engagement et leur fidélité exemplaire durant cette période si incertaine. La mise en place d’actions audiovisuelles – retransmissions d’interviews, de concerts - durant la période de fermeture des salles a été une véritable opportunité pour nous de maintenir le lien avec nos mécènes. Cette permanence aux cotés des artistes et des entreprises durant cette période n’a été possible qu’avec l’engagement formidable de l’équipe d’Aïda, Vincent Lauga, Délégué Général, et Carla Di Guardia, Chargée de mécénat.

Quel lien personnel entretenez-vous à l’art et la musique ? Racontez-nous un événement, une œuvre, un artiste qui vous a marqué et qui vous inspire.

Jeune, j’étais plus attiré par la musique baroque et notamment française. J’ai été très impressionné par une rencontre avec William Christie à la suite d’un concert chez des amis en Provence. Cela me passionnait de découvrir un Américain vouant sa vie à la musique française des XVIIe et XVIIIe siècles. Plus tard, une autre rencontre, celle avec Michel Plasson quand j’ai fait adhérer mon entreprise à Aïda, m’a permis de découvrir une autre musique française, celle des XIXe et XXe siècles. Je me souviens plus particulièrement d’un concert au Zénith de Toulouse, organisé par Aïda, avec l’Orchestre du Capitole sous la direction de Michel Plasson qui interprétait le Concerto pour la main gauche de Ravel avec François-René Duchable, sorti de nulle part en ayant caché son bras droit sous sa chemise. Il venait d’annoncer qu’il mettait un terme à sa carrière de concertiste. C’était tout simplement magique.

··