[INTERVIEW] Thomas Pesquet, premier cornet de l’ONCT

AÏDA ET LE CNES LES ONT RÉUNIS : Thomas Pesquet puissance 2 vendredi 3 juin à la Cité de l'espace avec Thomas Pesquet, astronaute de l'ESA, et Thomas Pesquet, trompettiste de l’Orchestre national du Capitole.

Oui vous avez bien lu, l’astronaute mondialement connu possède un homonyme musicien à Toulouse !

Ensemble, ils ont échangé sur la transmission de la culture scientifique et artistique à Toulouse. A cette occasion, nous avons interviewé notre trompettiste sur cette rencontre. 

Thomas, tu es premier cornet de l’ONCT, pourrais-tu nous présenter cet instrument et son principal répertoire ?

Le cornet à pistons est un instrument de la famille des cuivres inventé vers les années 1820. Il a été développé avec comme origine, le cor de poste (Posthorn) que vous pouvez retrouver dans le troisième mouvement de la 3ème symphonie de Gustav Mahler.

Le cornet a une perce conique contrairement à la trompette qui elle, a une perce cylindrique. Cela lui permet d’avoir un son plus chaud et un jeu plus souple que la trompette.

Dès ses débuts, le cornet est lié aux musiques d’harmonie et aux fanfares. Il est très à la mode dans les polkas et les opérettes ainsi que dans le Jazz et actuellement, nous pouvons le retrouver dans les Brass Bands. Dans l’orchestre, nous le retrouvons chez Berlioz dans la Symphonie Fantastique ou encore dans la Damnation de Faust, dans le Lieutenant Kijé de Prokoviev, dans le célèbre Carmen de Bizet…

Comment vit-on le fait de s’appeler Thomas Pesquet au quotidien ?

Plutôt bien !! Il vaut mieux d’ailleurs car je n’ai pas vraiment le choix 😊 Je peux même dire que c’est plutôt un avantage, non pas pour avoir des réductions, car rapidement je me fais démasquer mais pour avoir un contact plus facile avec les gens que je rencontre. C’est toujours plus simple d’engager la conversation en partant de la blague la plus fréquente « Tu es redescendu ? »

Le vendredi 3 juin, tu as pu rencontrer ton homonyme astronaute, comment s’est déroulé ce moment ?

Un très grand moment avec une première rencontre au CNES. J’en profite d’ailleurs pour les remercier. Un échange très sympathique avec une Thomas Pesquet très accessible.

Nous avons eu la chance de pouvoir participer à sa conférence où il à présenté sa dernière mission, suivie d’un échange avec le public. Puis, l’après midi, rendez-vous à la cité de l’espace que je remercie également, pour une nouvelle présentation de sa mission Alpha devant 5000 personnes venues spécialement pour lui.

En fin d’échange avec le public, je suis invité à monter sur scène, pour rencontrer mon homonyme. Les présentations faites, nous échangeons sur la musique, sur l’orchestre, sur l’engagement auprès des jeunes… Un nouvel échange qui donne encore plus de sens à cette journée outre le coté humoristique de la rencontre.

Tu es engagé dans des projets de transmission avec le soutien d’Aida (musicolus, mécénat solidaire …), peux-tu nous présenter ces actions et les enjeux autour de la jeunesse ?

Effectivement, il est essentiel pour moi de partager ma passion pour la musique avec les jeunes.

Pour cela, j’ai la chance de faire partie de l’équipe pédagogique du stage d’orchestre Musicolus.  Ce stage réuni une cinquantaine de musiciens allant de 13 à 19 ans encadrés par une équipe de professeurs au top !!

Durant ce stage, pas de différence de classes sociales, de religions ou autres. Un seul mot réuni tout le monde : la musique !!

Le stage a lieu tous les ans pendant les vacances de la Toussaint. C’est une semaine riche en partages, riche en émotions.  Nous ne pouvons qu’être satisfait de voir tous ses jeunes donnant le meilleur d’eux même pour réussir à monter un programme complet en un temps record. Nous sommes à chaque fois stupéfaits et ravis de constater le résultat lors des concerts donnés à la suite de la semaine de répétitions. L’engagement n’est pas que dans un sens, ces jeunes s’engagent eux aussi dans ce projet et c’est ce qui rend cette semaine de stage inoubliable.

Etre engagé pour la jeunesse est une des choses qui nous donne l’envie de faire ce métier. Quoi de mieux que de voir après une semaine de stage, tous ces jeunes avec le sourire, avec une seule envie, ne pas partir, vouloir revenir l’année d’après. C’est hyper valorisant pour eux mais également pour nous...

Merci à l’Association Aïda et à son mécénat solidaire de nous permettre de mettre en place ces projets !

Photos : © Onirik Studios